Alors que l'opposition tapisse les murs de la ville depuis plusieurs semaines déjà, le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) a commencé plus récemment sa campagne d'affichage. Ici, une affiche invite l'électeur: "Allons-y joyeux". (Photo: Seb)
Après quelques semaines de vacances, la voix du sud revient avec une nouvelle image, une page Facebook pour la promo et l'envie de mettre un coup d'accélérateur pour vous proposer reportages, billets d'humeur et interviews, le tout à moins d'un mois des élections régionales et locales au Venezuela.
Depuis mon retour à Caracas, la campagne électorale est en route, quoique encore à faible intensité. Le point de plus important à l'heure actuelle est probablement la rupture de l'Alliance patriotique dans le camp de la gauche.
Depuis plusieurs mois, Hugo Chávez appelait à l'unité du PSUV (Parti socialiste uni du Venezuela) avec les autres formations de gauche ayant refusé de se dissoudre pour intégrer celui-ci (1). Mais à la mi-octobre, le président vénézuélien a rompu publiquement cette alliance, faute d'accord sur les candidatures unitaires dans certains états (le pays compte 23 états, plus le district de la capitale, Caracas) et municipalités.
Les principaux alliés du PSUV étaient jusqu'ici le Parti communiste du Venezuela (PCV) et Patrie Pour Tous (PPT). L'Alliance patriotique comprenait également d'autre petits partis dont certains disposent de quelques sièges à l'Assemblée nationale (Parlement). De son côté, la formation Podemos (Pour une Démocratie sociale) s'était ralliée à l'opposition depuis le référendum sur la réforme constitutionnelle en décembre 2007 et ne faisait donc pas partie de l'alliance électorale actuelle.
Avec cette rupture, Chávez a rué dans les brancards en qualifiant ses alliés de "contre révolutionnaires" pour ne pas avoir appuyé les candidats du PSUV dans certaines régions, et s'est dit prêt à les "faire disparaître du panorama politique".
La nouvelle ligne?
Ces déclarations du président vénézuélien (et président du PSUV) ont provoqué des réactions, notamment au Parti communiste dont le secrétaire général, Oscar Figuera, commentait récemment à l'agence de presse IPS que ces accusations étaient "injustifiées et gratuites".
Figuera soulignait le fait que "sur le terrain électoral, les communistes appuient 17 des 22 candidatures du PSUV. Dans les autres cas, nous appuyons ceux que nous considérons les meilleurs cadres pour qu'avance et s'approfondisse la révolution".
Le dirigeant du PCV rappelait également que son parti "est partie intégrante du processus (ndlr: de changements sociaux, le proceso) depuis 1997, nous étions alors l'un des premiers partis à appuyer la candidature de Chávez. Et depuis 1931 nous faisons partie des forces révolutionnaires sur le continent américain. Ces critiques ne se justifient pas", concluait-il.
Du côté de la base, une jeune militante et employée dans un ministère me commentait récemment: "rien à foutre de la nouvelle ligne!", en faisant référence à la ligne adoptée par Chávez par rapport au PCV. Et un ami m'expliquait que dans les locaux de l'école de formation populaire dans laquelle il travaille, on voyait fleurir les affiches indiquant "somos todos comunistas!" (ndlr: "nous sommes tous des communistes!").
Notes:Depuis mon retour à Caracas, la campagne électorale est en route, quoique encore à faible intensité. Le point de plus important à l'heure actuelle est probablement la rupture de l'Alliance patriotique dans le camp de la gauche.
Depuis plusieurs mois, Hugo Chávez appelait à l'unité du PSUV (Parti socialiste uni du Venezuela) avec les autres formations de gauche ayant refusé de se dissoudre pour intégrer celui-ci (1). Mais à la mi-octobre, le président vénézuélien a rompu publiquement cette alliance, faute d'accord sur les candidatures unitaires dans certains états (le pays compte 23 états, plus le district de la capitale, Caracas) et municipalités.
Les principaux alliés du PSUV étaient jusqu'ici le Parti communiste du Venezuela (PCV) et Patrie Pour Tous (PPT). L'Alliance patriotique comprenait également d'autre petits partis dont certains disposent de quelques sièges à l'Assemblée nationale (Parlement). De son côté, la formation Podemos (Pour une Démocratie sociale) s'était ralliée à l'opposition depuis le référendum sur la réforme constitutionnelle en décembre 2007 et ne faisait donc pas partie de l'alliance électorale actuelle.
Avec cette rupture, Chávez a rué dans les brancards en qualifiant ses alliés de "contre révolutionnaires" pour ne pas avoir appuyé les candidats du PSUV dans certaines régions, et s'est dit prêt à les "faire disparaître du panorama politique".
La nouvelle ligne?
Ces déclarations du président vénézuélien (et président du PSUV) ont provoqué des réactions, notamment au Parti communiste dont le secrétaire général, Oscar Figuera, commentait récemment à l'agence de presse IPS que ces accusations étaient "injustifiées et gratuites".
Figuera soulignait le fait que "sur le terrain électoral, les communistes appuient 17 des 22 candidatures du PSUV. Dans les autres cas, nous appuyons ceux que nous considérons les meilleurs cadres pour qu'avance et s'approfondisse la révolution".
Le dirigeant du PCV rappelait également que son parti "est partie intégrante du processus (ndlr: de changements sociaux, le proceso) depuis 1997, nous étions alors l'un des premiers partis à appuyer la candidature de Chávez. Et depuis 1931 nous faisons partie des forces révolutionnaires sur le continent américain. Ces critiques ne se justifient pas", concluait-il.
Du côté de la base, une jeune militante et employée dans un ministère me commentait récemment: "rien à foutre de la nouvelle ligne!", en faisant référence à la ligne adoptée par Chávez par rapport au PCV. Et un ami m'expliquait que dans les locaux de l'école de formation populaire dans laquelle il travaille, on voyait fleurir les affiches indiquant "somos todos comunistas!" (ndlr: "nous sommes tous des communistes!").
(1) Lire sur ce blog : La révolution bolivarienne sur le chemin de l'unification, mai 2007.