dimanche 11 janvier 2009

Wal-Mart pousse sa filiale chilienne à punir Cuba

Globalisation et ouverture des marchés obligent, le traditionnel pisco chilien est de plus en plus détrôné par les marques de rhum de tout le continent. Selon le journal local La Tercera, "il y a huit ans, pour chaque bouteille de rhum consommée au Chili il s’en vendait 15 de pisco. Aujourd’hui la proportion n’est plus que de 1 pour 3".

Tous les pays producteurs on leur place dans les rayons des supermarchés chiliens : Nicaragua, Venezuela, Panama, Cuba, République Dominicaine, etc. Cependant, malgré le discours officiel de "liberté totale" du libéralisme économique, il arrive que la politique prenne le dessus sur le libre commerce.

En début d’année, la presse locale a annoncé une OPA sur le groupe D&S (qui représente 34% du marché chilien de la grande distribution) par le géant étasunien Wal-Mart. Mais le plus grand distributeur mondial n’a pas encore pris formellement le contrôle du capital de l’entreprise chilienne que la polémique enfle déjà: Wal-Mart veut interdire à sa future filiale de vendre des produits cubains dans ses rayons.

Certains médias avancent également la possibilité que la mesure soit appliquée aux produits vénézuéliens et iraniens. Ce genre de discrimination, dans le cas de Cuba, ne ferait que renforcer le blocus en vigueur contre l’île depuis plus de 40 ans. Celui-ci fut condamné à maintes reprises par les Nations Unies à l’exception des Etats-Unis et d’Israël principalement.

En appliquant cette mesure, Wal-Mart se plierait aux lois Helms-Burton et Torricelli, qui consacrent l’extraterritorialité du droit US. Selon le site Internet 123.cl, les rhums cubains et vénézuéliens auraient commencé à être vendus à moitié prix dans les supermarchés D&S, afin d’écouler les stocks.


D’autre part, la Centrale autonome des Travailleurs (CAT) a rejeté cette semaine l’arrivée de Wal-Mart sur le marché chilien et dénoncé "les politiques anti-syndicales de cette multinationale".


Malgré ces attaques clairement politiques contre Cuba et les politiques reconnues de Wal-Mart en matière syndicale, le président du Parti socialiste chilien, Camilo Escalona, déclarait encore récemment que "les frontières idéologiques sont affaires du passé".

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