vendredi 21 novembre 2008

Radio Venezuela en Vivo

Vivez les élections régionales et municipales au Venezuela en direct sur Radio Venezuela en Vivo les 22 et 23 novembre 2008

Indigènes protestant contre l'exploitation des mines de charbon dans l'état du Zulia.
(Photo: Seb -
janvier 2006)

Qu’est-ce que Radio Venezuela en Vivo ?
Radio Venezuela en Vivo est une radio qui émet par Internet. Elle a été créée à l’initiative d’un groupe d’internationalistes basés à Caracas et dans les grandes villes du Venezuela, dans le but d’offrir une information objective continue sur la situation réelle du Venezuela pendant la période du Référendum sur la Réforme Constitutionnelle en décembre 2007. Cette iniciative s'est suivi d'une émission spéciale "Bolivie" lors du référendum illégal sur les statuts d'autonomie tenu dans le département de Santa Cruz en Bolivie. Radio Venezuela en Vivo est une radio-internet qui fonctionne pour l'instant de manière ponctuelle. Elle émet principalement en français et en anglais, s’enrichissant aussi d’émissions en arabe et en portugais.

Pourquoi lancer Radio Venezuela en Vivo ?
En tant qu’observateurs internationaux du processus démocratique en cours au Venezuela, les membres de Radio Venezuela en Vivo ont pu voir comment les mensonges médiatiques sur la situation que nous vivons tous les jours sont devenus monnaie courante. Afin de rétablir les critères d'objectivité qui font défaut aux employés des grands groupes de communication, Radio Venezuela en Vivo offre son réseau d'analystes et de journalistes de terrain, de correspondants au Venezuela.

Où et Comment écouter Radio Venezuela en Vivo ?
Sur notre site Internet, en cliquant sur l’icône radio :

http://radiovenezuelaenvivo.blogspot.com/

La publication de notre programmation vous permettra de sélectionner les horaires correspondants à la langue de votre choix.


Quand écouter Radio Venezuela en Vivo ?
Nous commencerons à émettre dans la journée du samedi 22 novembre 2008. Nous proposerons divers programmes d’analyses et de reportages de la part des présentateurs et des correspondants que nous comptons dans tout le Venezuela. A partir du dimanche 23 novembre, nous proposerons un suivi continu 24h/24h des élections régionales et municipales au Venezuela. Depuis la journée de vote jusqu'au résultats et même après puisque nous livrerons une analyse à chaud des résultats.

Les auditeurs peuvent-ils participer à Radio Venezuela en Vivo ?
Oui, et même nous les encourageons à le faire. Le forum que nous installerons sur le site Internet leur permettra de dialoguer avec nos présentateurs et de leur poser leurs questions. Nous disposons aussi d'un mail:

radiovenezuelaenvivo@gmail.com

S'il y a des animateurs d’une radio parmi les auditeurs, n’hésitez pas à réutiliser nos émissions. D'une manière générale, la participation de tous est essentielle pour faire connaître l’existence de cette radio. Il ne faut pas hésiter à renvoyer cette présentation à tous les contacts possible.


Contre les mensonges médiatiques, écoutez Radio Venezuela En Vivo !

Radio Venezuela en Vivo

http://radiovenezuelaenvivo.blogspot.com/

radiovenezuelaenvivo@gmail.com

lundi 17 novembre 2008

Test grandeur nature pour le processus bolivarien

Acte de soutien aux candidats du PSUV dans l'état de Barinas. (Photo: Seb)

Le 23 novembre prochain les Vénézuéliens se rendront aux urnes pour élire leurs représentants locaux et régionaux. Ce scrutin fait office de test pour le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), récemment mis sur pied et qui lance pour la première fois ses candidats dans l'arène électorale. Mais c'est aussi le premier scrutin depuis le rejet de la réforme constitutionnelle présentée l'an dernier par le président Chávez.

A une semaine de l'évènement, chaque camp abat ses dernières cartes. Motiver les troupes et marquer des points, tel est l'objectif. Pourtant, la division a fait des siennes autant du côté chaviste que dans l'opposition.

Jeudi dernier, le président Chávez a appelé à "intensifier l'offensive" dans le cadre de la campagne électorale et a demandé à tous les candidats du PSUV (parti dont il est président) de lui envoyer, avant le 23 novembre, "les premières 100 mesures socialistes qu'ils vont prendre". Et le comandante d'ajouter: "s'en est fini de tous ces judas".

Il faut dire que le panorama s'est transformé depuis les dernières élections régionales. Hugo Chávez disposait jusqu'il y a peu de l'appui de 22 des 24 états que compte le pays. Seul le Zulia (riche région pétrolière frontalière avec la Colombie) et Nueva Esparta (composé principalement de l'île de Margarita) étaient aux mains de l'opposition.

Mais plusieurs évènements sont venus bousculer le paysage politique. Il y eut tout d'abord l'éloignement, avec l'appel à voter non à la réforme constitutionnelle, puis le positionnement clair dans l'opposition du parti Podemos (Pour une Démocratie sociale). Ensuite l'expulsion du PSUV de trois gouverneurs provenant du même Podemos et du PPT (Patrie Pour Tous) pour différents motifs: corruption, pratiques politiques douteuses, clientélisme, etc.

Cette recomposition au sein du chavisme a dessiné une nouvelle carte politique du pays. Actuellement, on peut considérer que le camp bolivarien ne contrôle plus ou partiellement plus sept états que sont évidemment Zulia et Nueva Esparta mais aussi Aragua, Sucre, Carabobo, Guarico et Yaracuy.

A titre d'exemple, début novembre le gouverneur de l'état de Sucre, Ramón Martínez (membre de Podemos), niait à la compagnie pétrolière publique PDVSA (Petróleos de Venezuela S.A.) le droit d'installer une base opérationnelle sur le site de l'aéroport régional de Carúpano. En réaction à cette attitude, le président Chávez ordonna la prise de l'aéroport par l'armée.

D'autre part, le mouvement bolivarien se présente divisé dans certaines régions où le Parti communiste (PCV) et le PPT lancent leurs propres candidats, faute d'être parvenus à un accord sur une candidature unique avec le PSUV.

En ce qui concerne l'opposition, elle se présente divisée dans trois états (Anzoátegui, Bolivar et Yaracuy), ainsi que dans plusieurs municipalités.

Le fait que l'élection de ce 23 novembre porte sur des niveaux de pouvoir proches de la population rend ce scrutin particulièrement sensible. Chávez a souligné que l'opposition espère "remporter des états stratégiques et se déclarer en autonomie, comme l'a fait l'oligarchie bolivienne contre Evo Morales".

Si la situation régionale vénézuélienne n'est pas comparable à la bolivienne (il n'y existe pas cette composante raciale tranchée indigènes / blancs), la victoire de l'opposition dans certains états-clés pourrait cependant susciter de nombreuses impasses comme celle de l'aéroport de Carúpano, et mettre ainsi des bâtons dans les roues de l'Etat national.

Et il est bon de rappeler qu'au Venezuela, le gouverneur d'un état est aussi le chef de la police régionale...



Article publié sur le site de La Gauche le 15 novembre 2008

mercredi 5 novembre 2008

Yes we can. Yo, si puedo!

Le slogan de campagne de Barack Obama ne m'avait jusqu'ici pas spécialement marqué. Mais hier soir, en écoutant à la radio le discours du nouveau président élu, la ressemblance a attiré mon attention: "Yes we can" (Oui, nous pouvons) était si proche de "Yo, sí puedo" (Moi, oui je peux).

Le deuxième slogan est le nom du programme cubain destiné à éradiquer l'analphabétisme en Amérique latine et qui a déjà fait ses preuves notamment au Venezuela et en Bolivie.

Loin de moi l'ombre de l'idée de comparer, par ce parallélisme, Obama à quelconque président se réclamant de la gauche latino-américaine. Il s'agit simplement de l'envie de souligner le défi qui attend le premier président noir des Etats-Unis dans ce que le Nord appelle "le sous-continent", dans lequel "l'Empire" (comme on surnomme ici les USA) a ces dernières années vu son influence grignotée petit à petit par des idées "politiquement pas correctes".

Et l'Amérique latine sait maintenant ce qu'elle représente. Dans la journée précédant l'élection US, un commentateur de la radio publique vénézuélienne faisait remarquer en substance ceci:

"Nous savons très bien que nous ne pouvons pas attendre une révolution venant de l'élection de Barack Obama, ni nous ne prétendons lui demander de devenir socialiste. La seule chose que nous lui demandons est de s'asseoir à la table et d'entamer un dialogue avec les nouvelles forces du continent, et de le faire avec respect".

Dialogue et respect, c'est ce que beaucoup espèrent ici mais sans pour autant se faire trop d'illusions car, comme le rappelait encore hier l'ex-président cubain Fidel Castro (1), si l'ex-candidat démocrate est "sans aucun doute plus intelligent, plus cultivé et plus posé que son adversaire républicain", il n'en reste pas moins que Barack Obama "appuie le système et s’appuiera sur lui".

Note:

(1) Réflexions de Fidel, Les élections du 4 novembre, Granma



Creative Commons License

Les visuels et textes publiés sur ce blog sont sous
licence creative commons

Si vous souhaitez utiliser l'un de ces éléments, merci de me contacter