Photo : Seb
La nuit tombe sur le quartier de Manicomio, dans lequel j'ai emménagé il y a de cela deux semaines. Manicomio en espagnol signifie asile. Le "barrio" s'étend en effet aux alentours d'un hôpital psychiatrique. Le mot "barrio" désigne les quartiers populaires situés sur les collines entourant Caracas.
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A la base, ces quartiers étaient constitués de "ranchos", maisons en tôles ou en bois construites par les émigrés des campagnes venus chercher du travail à la capitale. Avec le temps, ces constructions se sont consolidées. Les "barrios" se caractérisent actuellement par des maisons aux murs de briques rouges le plus souvent à nu, imbriquées les unes sur les autres au fil de rues étroites et escarpées.
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Vue panoramique sur le quartier populaire du 23 de Enero, depuis la terrasse d'une voisine à Manicomio. On distingue les lumières des blocs qui caractérisent le 23 de Enero. Le quartier tire son nom du 23 janvier 1958, date de la chute du dictateur Marcos Pérez Jiménez (1948-1958), dans laquelle les habitants de la zone avaient joué un rôle important. Sa position, à deux pas du Palais présidentiel de Miraflores, lui confère en effet un rôle stratégique. Certains habitants du quartier vont même jusqu'à affirmer (non sans une certaine fierté) que "celui qui contrôle le 23 de Enero, contrôle Miraflores". Aujourd'hui l'endroit conserve sa réputation de "quartier combatif et militant" avec ses différents collectifs, organisations, radio communautaire, etc.
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Après la chute de Pérez Jiménez, deux partis vont se partager le pouvoir et dominer la vie politique vénézuélienne durant 40 ans. Il s'agit d'Action démocratique (sociaux-démocrates) et de Copei (droite). Le 31 octobre de la même année les deux formations signent le pacte de Punto Fijo qui garantira l'alternance entre les deux partis durant 4 décennies, jusqu'à l'élection de Hugo Chávez, le 6 décembre 1998.
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