Les festivités du premier mai ont marqué la "fin d'un cycle" cette année au Venezuela. En effet, c'est la date qu'avait choisi le gouvernement bolivarien pour clôturer la récupération complète des ressources naturelles du pays. Les entreprises multinationales qui étaient encore actives dans la vallée de l’Orénoque (British Petroleum, Exxon Mobil, Chevron Texaco, Conoco Phillips, Total et Statoil) seront désormais obligées de travailler conjointement avec l'Etat, qui sera majoritaire dans tous les contrats. Les 4000 travailleurs issus de ces entreprises seront intégrés à PDVSA, la pétrolière estatale. Cela met fin à ce que l'on appelé "l'ouverture pétrolière". Selon les autorités vénézuéliennes, l’Orénoque (du nom du fleuve qui coule dans cette valée) est la plus grande réserve de pétrole extra-lourd au monde.
Photo : SebParaphrasant Marx, le président vénézuélien a invité les travailleurs à s'unir : "Travailleurs et travailleuses de tout le Venezuela, unissez-vous !" Chávez en a appelé aux directions syndicales, qu'il a fortement critiquées pour leurs divisions internes : "Certains syndicats se préoccupent pour leur petite parcelle de pouvoir et pendant ce temps la classe des travailleurs continue dans le besoin. J'appelle les directions syndicales révolutionnaires à s'unir en ce moment historique que nous vivons."
Photo : Seb pour NOTISURLors de son discours de ce lundi 30 avril, le "Comandante" a annoncé plusieurs mesures sociales. Parmi celles-ci on notera l'augmentation de 20% du salaire minimum, qui passe ainsi de l'équivalent de 238 à 286 Dollars. "Un des plus élevés d'Amérique Latine" a-t-il assuré. Chávez a également promis l'extension du programme de pensions octroyées aux femmes au foyer, ainsi que la création d'un fond de protection pour personnes âgées.
Photo : SebUne autre initiative sera la création d'un "centre de formation socialiste pour personnes handicapées". Ceci dans le but de se mettre en accord avec la loi votée en janvier dernier et qui oblige les entreprises à employer un minimum de 5% de personnes handicapées parmi leur personnel.
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Après avoir annoncé, il y a quelque jours, le paiement total de la dette du pays envers la Banque mondiale et le Fond monétaire international, le président a déclaré qu'il souhaitait "formaliser la sortie du Venezuela" de ces institutions.Mettant l'accent sur le travail en ce premier mai, Chávez a rappelé que "l'homme ne peut pas se convertir en esclave du travail. Nous devons travailler pour vivre et non vivre pour travailler." Il a également insisté sur l'importance "du travail et de la connaissance. Deux éléments fondamentaux pour en finir avec la division entre travail manuel et intellectuel", rappelant que "la division du travail produit inévitablement le travail aliéné."
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Enfin, le "Comandante" a annoncé la création d'une commission d'étude et d'activation d'une réforme de la journée de travail. "Au premier mai 2010, il faut que nous soyons capables de faire passer la journée de travail à 6 heures par jour et 36 heures semaine. Cela contribuera également a la diminution du chômage, puisque nous devrons employer plus de monde."
1 commentaire:
Je désapprouve complètement les politiques menées conjointement par le FMI, l'OMC et la Banque Mondiale. Le chantage au dévelopement qu'ils mènent, l'attribution de capitaux, de plan d'urgence en contrepartie d'ajustements structurels, de libéralisation massive, de privatisation de masse, de dérégulation et déréglementation du commerceet des échanges,...est nuisible au dévelopement humain, social et économique. Je trouve le FMI extrêmement borné et inéfficient surtout lorsque ça politique d'aide consiste simplement à imposer les mêmes cures sans se soucier de savoir si c'est là la meilleure politique a adopter, sans se soucier des causes directes de l'endettement, sans se préoccuper d la situation sociale du pays qu'il exangue,...
C'est une belle oeuvre qui a dégénerée, un outil mit à la disposition du dévelopement mondial et qui, avec le temps, s'est transformé en institution politiquement orientée, servant les intérêts de quelques pays et entreprises et oeuvrant pour la réalisation d'objectifs idéologiques...Le FMI et la BM sont devenus des outils idéologique, des institutions vendues au monétarisme primaire....Rien que pour cela je dis bravo à Chavez.
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